La Bande à
Baader, du nom de son chef Andreas Baader, est le nom donnée à la Fraction
armée rouge (en allemand Rote Armee Fraktion, RAF). C’était une organisation
d'extrême gauche qui opéra en Allemagne de l'Ouest pendant les années 1970 et
1980. Parmi ses membres, Ulrike Meinhof était considérée comme le cerveau de la
bande.
L'organisation se présentait comme un mouvement de lutte
armée, tandis qu'elle était considérée par le gouvernement ouest-allemand comme
terroriste. Appuyée sur une idéologie d'inspiration maoïste de guérilla
urbaine, refusant la théorisation pour privilégier la pratique, elle a procédé
à de nombreux attentats, mais surtout à des enlèvements et des assassinats
spectaculaires qui ont défrayé la chronique. Leur objectif: dénoncer
l'impérialisme américain soutenu par les membres de l'establishment allemand, dont
certains ont un passé de nazi pour créer une société plus humaine.
Ils se déclarent solidaires de tous les damnés de la terre,
des Vietnamiens ou des guérilleros sud-américains, ils jouent aux
révolutionnaires, se lancent «dans la lutte armée dans les sanctuaires mêmes de
l'impérialisme», et attendent le soutien du prolétariat international.
La bande à Baader est issue
des mouvements étudiants nés dans les années 60 en Europe et aux Etats-Unis. La
création de l'organisation et sa violence sont liées au contexte en Allemagne à
cette époque. En effet, une partie des jeunes Allemands demande à la génération
précédente des comptes sur son rôle dans la période nazie. Cela se matérialise
par des oppositions politiques, des manifestations qui dégénèrent. Il y a des
blessés, un mort même, à Berlin, lors d'une manifestation contre le shah
d'Iran. La guerre du Vietnam fournit un prétexte idéal pour dénoncer
l'impérialisme américain. Le Che montre l'exemple...
Un très beau film.
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